Correspondance Maurice Blanchot / Catherine Podgorny / Jacques Bellefroid


Comité d’action étudiants-écrivains

Lettre 1 (Maurice Blanchot à Catherine Podgorny)

[Samedi] 10 août [1968]

Chère camarade Catherine,

Je t’envoie ce petit texte, non qu’il presse, mais par cette action symbolique (« exemplaire »), pour te désigner comme l’instance toujours absente du secrétariat qui reste toujours à constituer. Ne voudrais-tu pas prendre en main le pouvoir en te chargeant de donner une réalité à cette fonction, c’est-à-dire en institutionnalisant le vide ?

J’ajoute que ce texte est certes contestable, mais qu’il n’est pas là pour paraître, mais pour en susciter d’autres : c’est la loi de l’écriture commune.

Salut au camarade Jacques. Je t’embrasse en toute austérité révolutionnaire.

M

Je ne serai sans doute pas là lundi – mais sûrement mercredi.


Lettre 2 (Maurice Blanchot à Catherine Podgorny)

27 août [1968]

Chère Catherine,

            voici quelques tristes lignes, destinées seulement à être discutées. Je suis assez déprimé. La proximité du château de Sade qui se dresse dans son silence et sa lumière de ruines ne réussit pas à me détourner dub gravier de décombres de l’Histoire.

            Comment vas-tu ? Donne-moi, si tu le veux bien, de tes nouvelles et des nouvelles des camarades que je salue par ta voix.

            Je t’embrasse

Maurice Blanchot

Maison « Douce Marguerite »

84 –  Roussillon de Provence

Je serai à Paris le 10 sept[embre].


Lettre 3 (Maurice Blanchot à Jacques Bellefroid)

Mardi [décembre 1968-janvier 1969]

Cher Jacques,

Je t’ai appelé hier soir, préoccupé par ton absence et celle de Catherine. Comme je serai absent aujourd’hui, je te juge nécessaire d’écrire ce que je t’aurais dit. À la séance de Vendredi, des décisions ont été prises auxquelles j’ai été opposé. Cette opposition, je l’ai fait connaître au comité comme je le devais, et j’ai refusé par le même mouvement de faire partie de la « commission des finitions ». Cela indiqué, je considère aussi que les décisions du Comité étaient valables, et je les ai acceptées, une fois qu’elles ont été prises. À partir de là, je ne désirais plus les commenter, et j’avoue que je me tiendrai désormais à l’écart des difficultés qui m’excèdent, lorsqu’elles viennent des personnes plutôt que des choses.

J’essaierai de t’appeler mercredi ?

à toi et à Catherine

très amicalement

            Maurice


Lettre 4 (Maurice Blanchot à Jacques Bellefroid)

Jeudi, 19 [décembre 1968]

Cher Jacques,

Voici des textes que j’avais l’intention de remettre hier au Comité. Les deux premiers (Critique du mouvement ; Mai, révolution par l’idée) (1) qui se font suite et qui tentent d’introduire une critique radicale du mouvement, seraient destinés au bulletin si celui-ci reparaît jamais. Je pense profondément qu’il y a, en général, une méconnaissance de la situation historique où nous sommes parvenus, de sorte que je me sens en désaccord fondamental de pensée avec tous les débats où le Comité (à supposer qu’il existe encore) s’épuise (2) misérablement. Essayer de savoir où nous en sommes, et de pressentir ce qui nous attend, ce qui doit répondre à notre attente, et préparer à y répondre – quelque chose de radicalement nouveau et d’infiniment plus terrible en violence  qu’aucune révolution connue –, voilà ce qui devrait être une de nos tâches. Mais je n’ai pas la naïveté de la proposer au Comité, sauf par l’intermédiaire de ce petit texte anodin, dont tu jugeras ainsi que Catherine.

Je m’absente pour quelques jours. J’ai remis hier un double de ces textes à Robert et Dionys.

à toi et à Catherine (que je n’oublie pas, même si nous ne voyons plus guère).

Maurice

Le 3e texte (sur l’interdiction de la Tricontinentale) était écrit il y a plus de 15 jours (à la demande de camarades étrangers). Je ne sais trop quoi en faire : rien, c’est le plus simple.


Lettre 5 (Maurice Blanchot à Jacques Bellefroid)

[7-11 janvier 1969]

Cher Jacques,

« Instruction » (3) : cela peut vouloir dire : « interdiction » ou quelque mesure analogue.

Ce que je ne voulais pas (en particulier) te demander trop ouvertement : un ami voudrait savoir ce qu’est devenu Alexandre (4), il appartenait, paraît-il, au Comité d’occupation de Censier, avait été arrêté alors, condamné à six mois avec sursis ; or, il aurait été arrêté à nouveau récemment et cette fois condamné à 8 mois de prison. Je n’ai rien vu de cela nulle part. Sais-tu quelque chose ? Nous nous en parlerons quand nous nous verrons.

A bientôt

Maurice


Lettre 6 (Jacques Bellefroid à Maurice Blanchot)

Dimanche, janvier 69 [12 ou 19 janvier 1969]

Cher Maurice,

Pour Alexandre, il y avait effectivement au Comité d’Occupation de Censier quelqu’un de ce nom dont je me souviens très bien. Il me sera sans doute possible d’obtenir demain ou dans les jours suivants des renseignements assez précis sur ce qu’il est devenu. Je l’ai vu pour la dernière fois le 16 juillet place du Palais-Royal au cours de cette manifestation que nous avions organisée. Depuis on m’avait appris qu’il vivait en Belgique où il s’était plus ou moins réfugié. Si tu t’en souviens, le 16 juillet après la manifestation nous nous sommes rendus dans une café, rue de Rivoli, mais sur le chemin de ce café je me suis trouvé assez embarrassé par la présence de quelqu’un que j’avais reconnu : c’était Alexandre. Quelques jours auparavant on m’avait prévenu – et plusieurs fois, dont une fois à partir de Londres – qu’il appartenait tout simplement à la C.I.A. Par la suite j’ai eu plus de précisions : il aurait appartenu à cette organisation des « Peace Corps » fondée par Kennedy en vue de maintenir son influence dans les régions contrôlées par les États-Unis. Ces « Peace Corps » ne furent bientôt plus qu’une des filières contrôlées par la C.I.A. Je ne sais plus si la nationalité d’Alexandre est américaine, française, allemande ou russe car on m’a également raconté toutes sortes d’histoires sur ses parents, sa femme, d’où il ressortait que sa famille était livrée à l’espionnage comme les Atrides au Destin. Bref, il s’agit d’être très circonspect avec Alexandre. Sans mettre en question sa personne – dont je ne connais presque rien, ce n’est ni un ami, ni un camarade – il appartient pour dire les choses avec une grande modération à cette catégorie de gens que nous devons tenir à distance pour la raison qu’ils n’ont pas su, ou pas pu, eux, se tenir à distance de la Police. Il est connu que celle-ci laisse courir pas mal de gens sur lesquels elle a prise : le jour où elle le décide elle les arrête et exerce alors les moyes de chantage qu’elle avait tenus en réserve. Ces gens sont donc extrêmement vulnérables, et par là même dangereux pour leurs « relations ». C’est ce que j’avais essayé de faire comprendre à Jean-Jacques L. [Lebel] qui l’a compris trop tard puisque c’est son petit ami proxénète, lié au milieu de Pigalle, donc à la Police, qui l’a dénoncé et fait prendre pour cette histoire ridicule de faux-dollars. Tu dois te souvenir d’ailleurs de ma stupéfaction furieuse lorsque j’ai vu arriver à l’impasse Jean-Jacques L. flanqué de son voyou-mouchard. Il n’est probablement pas plus méchant qu’un autre, mais la Police le tient. J’étais tellement furieux que ce doit être pour cela, inconsciemment, que je ne suis jamais retourné à l’impasse ! ou bien, c’est ce terme d’impasse…

Pour la convocation à la Préfecture de Police, ce fut bref et anodin. Officiellement le motif invoqué était l’absence du nom de l’imprimeur sur le Bulletin. Et comme nous sommes restés, taciturnement, sur le terrain officiel, il n’y eut pas de longs développements stratégiques. Quelques détails piquants tout de même, j’en rendrai compte mercredi. (6)

À toi

J.


Lettre 7 (Maurice Blanchot à Jacques Bellefroid)

Le 4 février 1969

Je dois t’écrire au sujet du texte que tu m’as communiqué (le texte sans titre et de trois pages qui commente « Naissance d’un Comité »). Non seulement je le tiens pour inacceptable, mais je juge désormais impossible de participer à un Comité où un pareil texte a pu être conçu, rédigé et proposé. Je veux dire que je ne saurais me contenter d’en rendre responsable l’inconscience de celui qui l’a écrit. Que l’auteur soit un tel ou un tel est de peu d’importance, et je ne peux pas non plus y voir un accident. Pour moi (c’est en cela que consiste la responsabilité de l’anonymat), c’est comme s’il avait été sécrété par le Comité lui-même, écrit par nous tous et par chacun de nous : par moi aussi. Cela m’est insupportable, et je l’entends de la manière la plus forte : je ne puis le supporter ni politiquement, ni affectivement.

Je te serais reconnaissant de communiquer ce mot à la prochaine réunion (si tu le veux bien et si tu le juges utile). (5)


Lettre 8 (Jacques Bellefroid à Maurice Blanchot)

Le 6 février [19]69

 Cher camarade,

Hier, rue Soufflot, à la réunion du Comité, j’ai lu le texte que tu m’avais communiqué. Sa lecture est intervenue après que Mascolo a lu lui-même une déclaration, puis Goldfayn une autre, puis distribution de la photocopie du texte incriminé (de Contenay). Tout cela avait l’air extrêmement préparé. Combien de tracts ont-ils jamais eu droit à tant de photocopies ? des camarades qui n’étaient pas revenus depuis des mois se trouvaient, par miracle, présents. Cette trop grande préparation a nui au projet de ceux qui l’avaient suscitée : ils sont trop nettement apparus comme des juges, qui étaient venus avec une sentence toute prête, une victime choisie, et pour une exécution immédiate. Heureusement, personne d’autre que ceux qui n’étaient venus que pour cela ne s’est rallié à cette proposition qui consistait à immoler le Comité dans la personne individuelle et précise d’un bouc-émissaire Jean Contenay. Nous avons voté, ni à bulletin secret ni à main levée. La procédure adoptée est peut-être la plus loyale et la plus démocratique : chacun, tour à, tour, s’est exprimé, donnant sa voix – au plein sens du terme puisqu’il expliquait oralement le sens de cette « voix ». Voici les résultats de ce vote :

– motion Mascolo (liquidation immédiate du Comité)

9 voix (D. Mascolo – P. Kral – M. Muller – G. Goldfayn – Suzelle Goldfayn – Huguette Schuster – Jean Schuster – Marguerite Duras – une jeune fille)

– motion Guérin (Survie du Comité)

12 voix (Daniel May – Juliette Caputo – Jean-Jacques Lebel – Daniel Guérin – Bernard Provençal – Viviane Lerner – Marc Pierret – Jean Contenay – Jean-Noël – Catherine Podgorny – un poète dont je n’ai pas le nom – Jacques Bellefroid)

Marguerite Duras voulait faire compter ta voix parmi les siennes. Je m’y suis opposé. Rien dans le texte que tu m’as communiqué et chargé de lire n’indiquait que tu veuilles t’associer à une opération de liquidation avec bouc-émissaire.

Les « 9 » se sont retirés.

Les « 12 » sont restés et ont repris le travail, suivant l’ordre du jour particulièrement chargé étant donné l’offensive générale de la répression.

Nous nous réunissons mercredi prochain à la même heure, au même lieu.

Le Bulletin n° 2 paraîtra, nous l’espérons, au plus tôt ; nous avons une réunion de travail sur cette question demain soir, vendredi. Les textes que tu as donnés appartiennent au Comité, qui existe toujours ; je ne pense pas que tu veuilles non plus t’aligner sur les positions de M. Duras – qui reprend « ses » clés – ni sur celles de D. Mascolo – qui reprend « ses » textes.

Camarade, j’espère profondément te revoir bientôt. « Aucune mesure ne peut dissoudre l’espoir indissoluble de Mai. » (c’est la phrase que j’avais proposée à Matta au moment de la dissolution gaulliste.)

            J. B.

Ci-joint copie de la déclaration personnelle que j’ai lue à la réunion d’hier

*****

Déclaration de Jacques Bellefroid, réunion du Comité du 5 février 1969

1°) Il avait été expressément admis que le bulletin serait, dans un premier temps, ouvert à toute parole, sans aucune exclusive, sans aucune censure, sans aucun rejet ni tabou. Dans un deuxième temps, le Comité se donnait les moyens, par le pouvoir d’une commission ou par l’intervention de tous les membres du Comité, de décider de la forme définitive du bulletin, c’est-à-dire sa forme rendue publique, publiée et distribuée.

Ce principe de fonctionnement allait sans aucun doute vers les plus grands risques, mais nous le savions. Le Comité avait choisi, dans une belle ferveur idéaliste, la liberté absolue, celle-là même qui s’était inscrite dans un geste anonyme et violent sur tous les murs de la Sorbonne, lieu du respect, du silence, de la parole autorisée, contrôlée, polie. Nul ne l’ignore, dans tout ce qui s’est écrit sur les murs il y a aussi des mensonges, des calomnies, parfois de simples stupidités ; c’est affaire d’appréciation. Mais faut-il préférer les murs immaculés ? Parce qu’on a lu quelque chose qu’on estime intolérable faut-il s’enfuir et tout désavouer ? Ces deux attitudes sont respectivement celles du Rectorat qui fait blanchir les murs et installer des commissariats dans les facultés pour veiller, entre autres choses, à la blancheur des murs et celles des intellectuels libéraux qui écrivent des lettres au Monde pour dire qu’ils se désolidarisent de certains excès, qu’en mai ils étaient avec les étudiants mais qu’aujourd’hui vraiment ce n’est plus possible, qu’en toute chose il faut de la mesure, que la révolution est finie, et qu’il faut penser à autre chose. La première attitude est purement répressive, c’est celle de la police ; la seconde est un lâchage, et depuis juin ceux-ci ne se comptent plus.

2°) Face au principe de la liberté absolue, certains avaient proposé un corollaire : la rigueur. C’est plus ou moins au nom de cette rigueur que certains textes n’avaient pas été retenus pour le bulletin n° 1. Le texte « Naissance d’un comité » (7) est totalement dépourvu de rigueur, la liberté qui y est pratiquée reste individuelle et subjective et ne tient aucun compte ni de la liberté ni de la parole des autres ; ce texte a créé un malaise et de violentes disputes entre les camarades du Comité ; il les a divisés. Enfin son auteur n’a pas donné une seule autre ligne pour le bulletin sur quelque question que ce soit, et n’a offert pour le n° 2 que la réédition de ce même texte, après avoir envisagé de le publier chez un éditeur. Une telle conduite est très décevante. C’est cette conduite qui aurait dû provoquer les réactions si vives qui apparaissent aujourd’hui devant un texte qui s’inscrit dans le sillage tracé par le manque de rigueur et les abus de « Naissance d’un comité ». Si les camarades démissionnent, si le Comité se dissout à propos d’un texte qui fait réponse, j’en tiendrai pour ma part d’abord et essentiellement responsable le texte « Naissance d’un comité »

Jacques Bellefroid


Lettre 9 (Maurice Blanchot à Bellefroid)

7 février [1969]

Cher Jacques Bellefroid,

Je ne puis rien ajouter à ce que je t’ai écrit. Comment pourrait-il y avoir un comité, là où les rapports entre les membres excluent jusqu’au minimum de confiance et d’estime réciproque ? La camaraderie politique est exigeante : elle demande que rien ne soit dit jamais, ni même pensé, encore moins écrit, qui vise l’autre personnellement ; ou bien elle demande franchement que cet autre contre lequel on formule des accusations majeures soit écarté ; ou bien elle s’écarte ; toute autre conduite relève soit de ce libéralisme que tu condamnes, soit des groupes apolitiques où l’on peut dire, faire n’importe quoi sans conséquences. Le texte en question a donc seulement dévoilé, mais de la manière la plus pénible (en le lisant, j’avais le sentiment d’aider à matraquer des camarades), que plus rien ne subsistait du Comité où nous avions essayé, les uns et les autres, de travailler pour un but et contre un ennemi commun.

            Attendons que ce combat nous rende la possibilité de nous rencontrer à nouveau anonymement : la seule vraie.

M

En effet, les textes que j’ai donnés ne m’appartiennent plus, à supposer qu’ils m’aient jamais appartenu, mais ils n’appartiennent non plus à personne. Je souhaite qu’ils soient remis à Bernard Provençal qui en disposera selon la proposition qu’il avait formulée et que j’approuvais.


Lettre 10 (Jacques Bellefroid à Maurice Blanchot)

Le 7 février [19]69

Cher camarade,

            Je n’ai rien non plus à ajouter à la déclaration que j’ai lue le 5 février et que je t’ai transmise. Le texte « Naissance d’un comité » tombe exactement sous le coup des condamnations que tu portes dans ta dernière lettre ; il ramenait le Comité à « un groupe apolitique où l’on peut dire, faire n’importe quoi sans conséquences » ; il pratiquait la dénonciation de nombreux camarades venus au Comité, la mise au pilori des « gens de Massa », etc. C’est donc bien entre autres choses à partir de ce texte que le Comité a cessé d’exister pour s’enliser dans des querelles de plus en plus littéraires, vaniteuses, vaines. Aujourd’hui la Religion réapparaît : « il a commis un sacrilège ! elle a commis un péché mortel ! il faut le crucifier ! il faut la brûler ! » Langage d’un monde misérablement chrétien. Le vieux monde. Tout mort qu’il est, il faut encore le faire disparaître. Ce combat, pour ma part, je n’ai pas choisi, de l’attendre, mais de m’y porter.

J. B.

Il n’y a eu que deux votes au Comité, mais le sort du Comité s’est joué au premier vote, rue Pascal, sur la Métamorphose que j’avais proposée. Elle a été votée mais n’a pas été accomplie, ni dans le bulletin n° 1 ni dans l’existence où chacun s’est peu à peu replié sur son individu, est retourné à ses activités passées. Ce jour-là nous avions été réalistes, nous avions voté l’impossible.

Archives Jacques Bellefroid

Transcription de la correspondance par Georges Sebbag

Notes

(1) Les deux textes (Mai, révolution par l’idée, suivi de Critique du Mouvement)seront publiés dans Les Lettres nouvelles, juin-juillet 1969, p. 163-167.

(2) Je corrige. Blanchot écrit : « s’épuisent ».

(3) Jacques Bellefroid, directeur de Comité, est convoqué le samedi 11 janvier 1969 à 10 h à la Préfecture de police « pour prendre connaissance d’instructions de M. le Procureur de la République relatives à la revue COMITÉ ». (Voir la convocation datée du 6 janvier 1969).

(4) Bellefroid va parler longuement d’Alexandre dans sa lettre à Blanchot de « Dimanche, janvier 69 ». Voir Lettre 6.

(5) À la différence des autres lettres qui sont toutes des manuscrits autographes, cette lettre est dactylographiée ; elle est suivie néanmoins d’une signature autographe. Curieusement, aux Archives Blanchot (Université Harvard) on trouve la même lettre dactylographiée (lettre communiquée par Jean-François Hamel) mais suivie des mots « à toi » et d’une signature autographes.

(6) Cette lettre du fonds Blanchot, Houghton Library, Université Harvard, nous a été communiquée par Jean-François Hamel. Nous la datons du dimanche 12 ou du dimanche 19 janvier 1969.

(7) Ce texte a été proposé par Marguerite Duras sous le titre « Extraits » dans une première version.

Références

« Correspondance Maurice Blanchot – Catherine Podgorny – Jacques Bellefroid / Comité d’action étudiants-écrivains » : deux lettres de Maurice Blanchot à Catherine Podgorny ; cinq lettres de Maurice Blanchot à Jacques Bellefroid ; trois lettres de Jacques Bellefroid à Maurice Blanchot ; déclaration de Jacques Bellefroid au Comité du 5 février 1969. Transcrites par Georges Sebbag, ces dix lettres et la déclaration sont inédites.